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Asymétrie de la perception vibratoire (pallesthésie) prédictive de mouvements périodiques du sommeil

samedi 5 novembre 2016, par

Introduction :
Les mouvements périodiques du sommeil affectent la qualité du sommeil. Leur prévalence en population générale est de 4 à 11%. Le diagnostic clinique est pauvre et se résume à la notion d’une activité motrice des jambes durant le sommeil. Malheureusement il est fréquent que la clinique soit muette ; le diagnostic reposant entièrement sur la polysomnographie.
Objectif :
Le but de not’e étude est de trouver des critères subjectifs ou objectifs pour aider les cliniciens à poser le diagnostic, comme le ronflement, la circonférence du cou, la macroglossie ou les signes d’obstruction des voies respiratoires supérieures dans le syndrome de l’apnée du sommeil.
Matériel et Méthode :
Nous avons analysé la base de données que nous avons constituée depuis 2001 qui associe les éléments cliniques et polysomno-graphiques au moyen d’alogrithmes de recherche opérationnelle. Nous avons étudié notamment l’existence d’une asymétrie de la perception vibratoire (évaluée de façon semi- quantitative au diapason au niveau des poignets et des chevilles).
La durée de perception des vibrations aux quatre points est enregistrée dans la base de données. Le barycentre des quatre mesures est calculé afin d’évaluer l’homogénéité des mesures.
La distribution des valeurs du barycentre est analysée pour déterminer une valeur du seuil au-dessus duquel on considère qu’il y a une asymétrie de perception et ainsi déterminer deux groupes (fig 1) avec et sans présence de mouvements périodiques.
La valeur du seuil est calculée par technique de recherche opérationnelle (analyse par Khi2), fourrnissant la meilleure discrimination entre les groupes.
Résultats :
Il apparaît que la présence d’une asymétrie de la perception vibratoire est associée de façon significative à la présence de mouvements périodiques du sommeil sur la polysomnographie (p<0,021)(fig.2). La prévalence relative à la présence de mouvements périodiques du sommeil sur les enregistrements PSG est de 16%, la prévalence des patients présentant une anomalie de la perception vibratoire au sein de notre population est de 47%. La prévalence relative à la présence de Mouvements périodiques du sommeil dans la population présentant une asymétrie de la pallesthésie est de 33%
Conclusion :
La recherche d’anomalie de la pallesthésie pourrait être un nouveau signe physique permettant de guider le diagnostic vers un Syndrome de Mouvements Périodiques du Sommeil chez les patients qui consultent pour un trouble du sommeil. Les valeurs absolues ou normalisées peuvent être utilisées. Ce résultat doit être confirmé.